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STÉPHANE BAYARD "J'avais froid"
11 janvier - 10 février 2018
"J’avais froid exprime une sensation première, immédiate,
comprise et partagée par tout le monde. Décider de peindre un tableau,
le tableau titre de l’exposition J’avais froid, 2017, participe
d’une même sensation, comment dire, parallèle, et tout aussi immédiate.
Je l’ai peint tout simplement parce que dans mon atelier, j’avais
froid. Ce tableau carré fait de lignes de peinture dorée sur un fond
blanc serait à mes yeux, je l’espère, la part de lumière de
l’exposition, captant tout à la fois la clarté et la redistribuant dans
ce que j’appelle la part sombre et trouble de l’exposition où sont
accrochés les petits tableaux Babylone, 2016, faits de pigment dispersé sur de la toile de coton, les trois Miroirs-Textes, 2002-2006, un autre tableau carré Smoggy, 2000 et enfin le tableau Multicolore,
2017, seul format rectangulaire de l’accrochage. Les vidéos quant Ã
elles donnent à voir des moments de vie ou plus exactement des petits
mondes en soi, autobiographiques, et pourtant je les ai voulus comme
enveloppés, déconnectés de mon histoire, de la ville ou des paysages
traversés. Ainsi, les vidéos restituent d’imperceptibles mouvements, des
sons du quotidien, et pour certaines des sons plus lointains, venus
d’on ne sait où et que l’on peine à identifier. L’écriture et les vidéos
occupent une place particulière dans ma pratique, celle de dire la
nécessité de recourir à des œuvres non pas inspiratrices, non plus à des
esquisses mais en quelque sorte à des œuvres médiatrices entre soi et
le monde qui nous entoure, toujours prétexte à peindre des tableaux."
Stéphane Bayard, 2017
Jeudi 1er février 2018 à 19h
Lecture de texte de Stéphane Bayard (cliquer pour accéder à la vidéo)
Suivie d'une présentation/discussion de l'exposition '"J'avais froid" (cliquer pour accéder à la vidéo)
« Quelques mois avant un voyage au Pays-Bas, je m’étais intéressé à des parcelles de gazon de la Cité des Aubiers dans la banlieue de Bordeaux. Je souhaitais réaliser des prises de vue dans un lieu que je qualifiais de neutre, une sorte d’anti-paysage. Les Aubiers étaient peu accessibles, aucun repentir ne semblait permis. Ce temps très court, je l’utilisais pleinement. Nous avions repéré avec André, un carré de gazon en bon état et préparé mon matériel. Le lendemain, la lumière étant favorable, nous le photographiâmes ainsi que je l’avais prévu, à une certaine hauteur et sans perspective. J’essayai par ces prises de vue d’avoir l’effet monochrome maximum. »
Par ces mots, Stéphane Bayard débute son texte qui nous emmène dans l’histoire de sa peinture, mais une histoire romancée où la fiction devient un élément du récit au même titre que la toile plissée ou le liant acrylique qu’il utilise dans ses tableaux. Ainsi, peu à peu et d'une façon détournée, Stéphane Bayard nous conduit au cœur de son travail.
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"J'avais froid (I was cold) expresses a primary and immediate sensation that everyone shares and unders-
tands. Deciding to make a painting, the Title-painting of the exhibition, J'avais froid, 2017, relies on the same sensa-
tion, as something parallel and immediate as well. I painted it simply because in my studio, I was cold.This square
picture made with gold painted lines on a white background would appear to me - I hope - as the luminous part
of the exhibition that gathers clearness and dispenses it toward what I call the dark and cloudy part of the exhibi-
tion.There features the group of small paintings Babylon, 2016, made with dispersed pigment on cotton canvas, the
three Mirror-Texts, 2002-2006, another square picture Smoggy, 2000 and finally the painting Multicolored, 2017,
which is the only rectangular shape of the show. As for the videos, they show moments of life, or more exactly,
small worlds in themselves, autobiographical, and yet I wanted them to be like wrapped up, disconnected from my
own story, from the city or the landscapes I crossed.Thus, the videos restore imperceptible movements, daily
sounds, and for some of them, more distant sounds, coming from nowhere and difficult to identify.The writing and
the videos occupy a special place in my practice, which is saying the necessity to resort to works out of the realms
of inspiration or sketches, but somehow to works that mediates between oneself and the world around us, always
pretext to make paintings." Stéphane Bayard, 2017
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Exhibit Images
J'avais froid, 2017
Acrylique sur toile, 100 x 100 cm.
(photo DR)
Vue de l'exposition :
Mur de gauche,
Babylone, 2016
Pigment sur toile, 30 x 30 cm chaque (7 pièces)
Vue de l'exposition:
Mur de face,
J’avais froid, 2017
Acrylique sur toile, 100 x 100 cm
Vue d'exposition:
Mur de droite,
Multicolore, 2017
Acrylique sur toile, 50 x 61 cm
Miroirs-Textes, 2002-2006
Posca sur miroir, 40 x 40 cm chaque (3 pièces)
Smoggy, 2000
Liant vinylique sur voile polyester sur pâte à modeler jaune, sur toile pliée en épis, 60 x 60 cm
Babylone (n°6), 2016
Pigment sur toile, 30 x 30 cm
(photo DR)
Babylone (n°7), 2016
Pigment sur toile, 30 x 30 cm
(photo DR)
J’avais froid, 2017
Acrylique sur toile, 100 x 100 cm
(photo DR)
Multicolore, 2017
Acrylique sur toile, 50 x 61 cm
(photo DR)
Miroirs-Textes, 2002-2006
Posca sur miroir, 40 x 40 cm chaque (3 pièces)
Smoggy, 2000
Liant vinylique sur voile polyester sur pâte à modeler jaune, sur toile pliée en épis, 60 x 60 cm
(photo DR)
VIDÉOS
4 vidéos montées ensemble (boucle):
Le Mouva, 2017, 0, 29 mn
& M, 2017, 0, 29 mn
Georges et Yvonne, 2016, 2, 33 mn
Je ne rêvais pas, 2015, 0, 30 mn
Cire, 1998
Cire sur toile pliée en épis et montée sur châssis, 60 x 60 cm.
Tableau, 2000
Liant vinylique sur pâte à modeler de couleur violette sur voile de polyester, sur toile pliée en épis et montée sur chassis, 60 x 60 cm.
(photo DR)
Lecture de Stéphane Bayard, le 1er février 2018 :
Arnaud Lefebvre, Stéphane Bayard
Stéphane Bayard
Stéphane Bayard
Pat h Mart
Heidi Kennedy Skjerve, Stéphane Bayard, Alison Koehler
Pat h Mart, Stéphane Bayard
Judith Prigent, Stéphane Bayard |